Olivier Charlier, Antoine Pierlot and Abdel Rahman El Bacha : Chopin, CD release

January 22nd : The last release of Olivier Charlier, Antoine Pierlot & Abdel Rahman El Bacha in l'Union

Deux œuvres rares de Chopin enregistrées aux Flâneries
Publié le dimanche 22 janvier 2012 à 11H00
Souvenez-vous. Eté 2010, les Flâneries musicales programment une série Chopin au Manège de Reims.

Le concert qu'y donnent Olivier Charlier, Abdel Rahman El Bacha et Antoine Pierlot est un bijou. Dans la salle comble, le trio communie si bien que le public lui fait un triomphe. Le souvenir de ce moment unique est désormais gravé dans un enregistrement sorti en ce début d'année par Transart Live, le label fondé par l'ancien programmateur des Flâneries, Hervé Corre de Valmalète. L'occasion d'apprécier à nouveau ou de découvrir deux œuvres rares du compositeur romantique. Des œuvres qui marquent le début et la fin de sa vie. La sonate pour violoncelle et piano, opus 65, est sans doute la dernière pièce écrite par Frédéric Chopin. Tout au moins la dernière publiée de son vivant. Le trio pour violon, violoncelle et piano, opus 8, au contraire, est une œuvre de jeunesse. Le pianiste émérite en signe la partition alors qu'il n'a que 19 ans.
En dehors des œuvres avec orchestre, elle constituera sa seule pièce écrite pour le violon. Aux Flâneries de Reims, c'est Olivier Charlier qui l'interprète. Le brillant violoniste raconte volontiers comment ce trio a bien failli échapper à son répertoire. « Dans une lettre, Chopin se demande s'il n'aurait pas dû utiliser plutôt l'alto à la place du violon pour mieux s'harmoniser avec le violoncelle ! » Fort heureusement, le compositeur a maintenu son choix initial.
Autour de l'immense Abdel Rahman El Bacha au clavier d'ivoire, le violoniste Olivier Charlier témoigne une nouvelle fois de son talent à magnifier les œuvres méconnues. Quant à Antoine Pierlot, le talentueux violoncelliste déjà remarqué en 2009 à Reims par son interprétation des Suites de Bach, il confie que « ce concert restera comme un moment très riche, un moment d'échange intense, les micros ajoutant leur pointe d'adrénaline ». Cette intensité, l'incroyable connivence entre les musiciens et la puissance qu'ils donnent à la musique de chambre de Chopin sont quelques-uns des arguments qui doivent vous mener tout droit chez votre disquaire.